 |
| Bernard Depoorter sous l'objectif de Daniel Pierot |
Bernard prend la plume.
En face de son atelier et à gauche de
l’immense bâtisse ancestrale, Bernard découvrit, dans une annexe servant
probablement autrefois de conciergerie ou de cuisine, ce qui pour beaucoup ne
revêt aucune importance , mais le
fascina ; un carrelage de grès-cérame ,intact depuis sa pose , sommeillait
là depuis des lustres sans qu’il eût son
attention attirée par les motifs qui le décorait : des aigrettes et des
plumes de paon aux ocelles multicolores et dardant leur mystérieux regard.
Sa passion et son amour pour cet animal
naquirent instantanément, hypnotisé par cette
créature semblant venir du fond des âges et qui les traversa sans dévoiler l’énigme de ses origines ni
pâtir de la marche du temps. Le paon reste magie et féérie.
Dans presque toutes ses créations,
l’on ne peut manquer l’apparition de ces
signes , de ces clins d’œil décochés à cet
oiseau au plumage si féérique et nimbé d’une aura mythologique ; que ce
soient l’évocation d’une ocelle, d’une plume, ou tout simplement d’un fil
multicolore torsadé pourvu d’une corolle comme une aigrette.
Comme l’étal d’un marchand de
quatre-saisons , la paon offre éclat, beauté, diversité, majesté et pureté
exotique. Il reste cet animal bigarré
dont Darwin ne parvenait pas à percer le secret.
Pour Bernard Depoorter, il représente
la finesse, la beauté surnaturelle voire
immatérielle qu’il souhaite apporter dans ses œuvres.
Dorénavant, il prendra la plume de son
animal favori pour vous entretenir du présent et du futur de la maison
Depoorter.
