Bernard Depoorter relève le gant


le gant  de cuir Depoorter 

Au hasard d’une de ses nombreuses incursions dans le grenier fourre-tout de sa grand-mère, Bernard eut l’attention attirée par ce qui apparut comme deux mains poussiéreuses posées négligemment sur le rebord faïencé d’une vasque ayant servi pour les ablutions.
Ces  mains, gourdies et gonflées par le temps, se révélaient être des mitaines dentelées qui avaient protégé les doigts effilés de son aïeule.
Comme un trésor venu du lointain et qui réapparaissait dans la poussière filtrante baignant les lieux, ces mitaines de soie firent rêver le futur styliste ; depuis lors, il ne pouvait concevoir plus bel accessoire féminin pour clore en beauté ses défilés ?
Pour lui, le gant finit, parfait, habille peut-être plus encore que le vêtement et représente l’accomplissement du beau vestimentaire.
La main gantée accomplit son gestuel qui enveloppe et rejoint dans l’espace les formes épurées de ses créations.
Bernard Depoorter
Dans la prochaine Collection Shanghai 2100 les gants seront très couture !